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Dakar - Une mission conjointe des Nations Unies (du 11 au 15 décembre 2023) est venue réaffirmer la pertinence de l’Accélérateur mondial pour l’emploi, la protection sociale et les transitions justes pour le Sénégal et s’est traduite par l’engagement officiel du Sénégal dans l’Accélérateur mondial. 

L’ensemble des partenaires rencontrés (ministères, partenaires sociaux, secteur privé et principales parties prenantes nationales) étaient unanimes quant au potentiel de l’Accélérateur Mondial (AM) pour accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) en partant des priorités nationales et en favorisant la cohérence et l’intégration des politiques et initiatives en cours.

Cette mission fut menée conjointement par le BIT, l’UNICEF, le PAM et ONU-FEMMES, avec l’appui de la Coordinatrice résidente, et des contributions de l’OIM, de la FAO, de UNIDO, de ITC et du PNUD. L’Accélérateur mondial figure en effet parmi les cinq voies d’accélération des ODD retenues au Sénégal dans le Cadre de Coopération avec les Nations Unies. Un Groupe Interagences du Système des Nations Unies pour l’appui à la mise en œuvre de l’Accélérateur au Sénégal a été établi.

Comme l’a mentionné la Coordinatrice résidente des Nations Unies, Mme Aminata Maïga "Le Sénégal est déjà bien avancé sur un certain nombre de réformes. L’objectif est d’appuyer la mise en œuvre et renforcer les réformes en cours et d’aider à la mise en cohérence.La mission a permis de faire un véritable travail interagence avec une montée progressive vers une compréhension commune de ce que l’Accélérateur peut apporter au pays, et de ce que pourrait être la réponse du système des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’Accélérateur mondial au Sénégal.

La mission précédente – en novembre 2022 - avait permis de confirmer la pertinence de l’Accélérateur mondial au Sénégal. Cette seconde mission est allée plus loin au travers des rencontres de haut niveau avec le gouvernement, les partenaires sociaux, le secteur privé, les partenaires au développement  et la Banque Mondiale pour mieux comprendre les objectifs et la valeur ajoutée de l’Accélérateur mondial pour le Senegal. 

"Plus le processus est participatif, plus la dimension sociale est prise en compte dès le départ dans la formulation de l’initiative et plus les chances d’atteindre les objectifs de l’Accélérateur Mondial sont élevées" a reconnu Djibril Dione, Coordinateur de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques , Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération en ouverture de l’Atelier national.

En outre, la mission a permis de confirmer l’engagement de haut niveau du gouvernement du Sénégal au travers de discussions avec le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération (MEPC) et de sa forte implication dans les échanges et ateliers techniques qui ont eu lieu pendant la semaine. Les partenaires au développement et la Banque Mondiale rencontrés au cours de la mission ont par ailleurs exprimé leur intérêt et leur intention de contribuer à l’Accélérateur mondial par le biais de programmes existants et de nouvelles initiatives.

Les échanges avec les représentants du gouvernement et des partenaires sociaux ont permis d’identifier des pistes ou points d’entrée concrets et les mécanismes pour évaluer les changements. Ainsi, l’Accélérateur mondial va permettre le renforcement des institutions du marché du travail et de la protection sociale et la mise en œuvre effective de stratégies et d’initiatives existantes en veillant à favoriser les complémentarités, la cohérence et une approche centrée sur l’humain, dans l'optique de faciliter des transitions justes. La mission a permis l’identification d’initiatives multisectorielles en lien avec le Programme d’Action Prioritaire (PAP3) du Plan Sénégal Emergent (PSE), dans lesquelles des approches intégrées permettroant la création ou la formalisation d'emplois et l’extension de la protection sociale à des groupes cibles qui en sont pour l’instant dénués afib d'assurer des transitions justes pour tous.

Comme l’a souligné le Ministère de l’Economie : "Au Sénégal 3% des entreprises contribuent au budget de l’état et sont en mesures de fournir des emplois décents. L’économie informelle est structurelle, une soupape mais aussi un goulot d’étranglement. La formalisation est au cœur du PAP3 et du PSE." Le secteur agro-industriel, qui figure parmi les priorités nationales (y-compris au travers des agropoles) et vise  la sécurité et la souveraineté alimentaire ainsi que l’autonomisation du pays, est apparu comme l’un des secteurs incontournables retenus par l’ensemble des acteurs. Cela car il présente un fort potentiel de création d’emplois décents, de formalisation des entreprises et des emplois, d’extension de la protection sociale, de développement inclusif, de transformation de l’économie du soin et pour faciliter la transition écologique.